A l’invitation du Centre Régional des Musiques et danses traditionnelles et populaires de la Guadeloupe, Rèpriz, Pascale Jaunay (Ayiti Mizik / Caracoli) a assisté à la première rencontre des centres de ressources de la Caraïbe Francophone. Le Centre Régional des Musiques et Danses traditionnelles et populaires de la Guadeloupe a été fondé en 2005. Supporté par les institutions françaises (Région Guadeloupe, Ministère de la Culture), accrédité par l’UNESCO depuis 2007, il est le fruit de nombreuses années de travail, notamment du monde associatif, et en particulier du Comité d’Action Sportive et Culturelle (CASC) qui, depuis plusieurs années, à partir du Festival de Gwoka de Sainte-Anne (dont la 26ème édition aura lieu en juillet 2013), développe des actions, rencontres et réflexions complémentaires portant sur la vie du patrimoine musical guadeloupéen.
Le Centre Rèpriz vise à sauvegarder les traditions de musiques et danses propres à la Guadeloupe et à en favoriser la connaissance, la transmission, la pratique, le renouvellement et la promotion, aussi bien en Guadeloupe que dans le monde.
Dans cette optique, du 19 au 21 avril 2013, il a organisé la première rencontre des centres de ressources de la Caraïbe Francophone.
Etaient présents:
– Apollinaire Anakesa et Christian Cécile pour le Centre de Recherches Interdisciplinaires en Langues, Lettres, Arts et Sciences Humaines et le Centre d’archives des documents ethnographiques de la Guyane – CRILLASH-CADEG – de l’Université des Antilles-Guyane (Guyane)
– Félix Cotellon, Dominique Cyrille, Laurent de Bompuis pour le Centre Rèpriz (Guadeloupe)
– Pierre Dru et Dominique Massol pour l’association « Mi Mes ManmayMatinik » -A4M (Martinique)
– Isabelle Florentini Claude pour la Maison du Bèlè (Martinique)
– Sonia Marc pour le Département Patrimoine de l’Office de la Culture du Lamentin (Martinique)
Ces deux jours de rencontre ont permis aux responsables des institutions concernées de mieux se connaître en présentant leur structure et leurs activités, tout en explicitant leur contexte singulier de leurs actions. Les discussions ont également porté sur le texte de la Convention de l’UNESCO de 2003 portant sur la « Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel », les modifications dont il pourrait faire l’objet et la manière dont les porteurs de tradition et ceux qui les accompagnent peuvent se l’approprier.
Des pistes de collaboration ont été esquissées pour que cette rencontre soit le point de départ d’un véritable réseau des Centres de ressources des musiques traditionnelles de la Caraïbe francophone, qui pourrait s’étendre par la suite à l’ensemble de la Caraïbe.
Pour Haïti, un tel réseau pourrait servir à mieux faire connaître la Convention de l’UNESCO (ratifiée par Haïti en 2009), renforcer les compétences en matière de recherche ethnomusicologique, ou encore profiter des expériences régionales d’action artistique autour des musiques traditionnelles.