Du 27 au 29 août, Caracoli a été représenté au séminaire « Histoire et Culture de la Caraïbe », organisé par l’Institut Panaméricain de Géographie et d’Histoire, à l’UASD (Université Autonome de Santo Domingo), République Dominicaine.
L’Institut Panaméricain de Géographie et d’Histoire est un organisme scientifique et technique, dépendant de l’Organisation des Etats Américains (OEA), qui se consacre à la production et au transfert de connaissances spécialisées dans les domaines de la cartographie, de l’histoire et de la géophysique tout en veillant à la formation continue des chercheurs et à la communication entre les institutions scientifiques des Etats Membres.
Dans le souci d’oeuvrer à l’intégration régionale par le biais de la culture, la section dominicaine de l’IPGH a organisé le séminaire « Histoire et Culture de la Caraïbe » en intégrant, en plus de ceux des géographes et des historiens, le point de vue de différents chercheurs de la région, anthropologues et spécialistes de littérature et de musique de la Caraïbe.
Le programme du séminaire du mois d’août 2015 a ainsi alterné les discours généraux (Dra Celsa Albert : « El Caribe: confluencia continental, diversidad e identidades »; Héctor Luis Martínez : « Diferentes conceptualizaciones del Caribe »; Dr Carlos Esteban Deive: « Formación de las sociedades caribeñas actuales » entre autres) et les études de cas précis, portant sur l’archéologie (José Guerrero : « Arqueología e historia en el origen del Caribe ») ou la littérature (Avelino Stanley: « Gamboa Road Gang, Limon Blues y Tiempo muerto: Tres goletas repletas de inmigrantes angloantillanos en cabotaje permanente por el Caribe »; Dra. Liliana Weinberg: « Geopoética del Caribe »; Nina Bruni: « La narración del Caribe afroantillano en Calypso de Tatiana Lobo). La musique a également été à l’honneur à travers trois conférences embrassant différents aspects dans une perspective transnationale, voire transcontinentale. Errol Montes Pizarro a retracé partie des influences caribéennes sur la production musicale africaine du XXème siècle, notamment du Sénégal au Congo en passant par la Sierra Lone (« La música afrocaribeña: banda sonora del Panafricanismo »). De son côté, Edis Sanchez s’est arrêté sur le cas du rara / gagá qui dépasse les frontières haïtiennes pour atteindre Cuba, la République Dominicaine et les Etats-Unis (« El gagá entre Haití-Rep. Dom., Cuba, Miami y New York »). Enfin, Pascale Jaunay, directrice de Caracoli a brièvement retracé les diverses influences de la musique haïtienne sur la production musicale caribéenne depuis l’époque de la Révolution haïtienne à nos jours (« La música haitiana y su influencia en el Caribe »).
L’ensemble des conférences a alimenté la vision d’une Caraïbe à la fois une et plurielle, dont les nombreuses interrelations façonnées par l’histoire gagneraient être à revisitées plus systématiquement par les chercheurs.
Dans cette perspective, l’IPGH prendra soin de publier les différentes communications du séminaire « Histoire et Culture de la Caraïbe ».
Enfin, les intellectuels, chercheurs et universitaires dominicains ont manifesté plus spécifiquement leur désir de multiplier les échanges et les productions avec leurs collègues haïtiens pour une plus grande connaissance et une meilleure compréhension réciproque.
Sur le net:
– Haitiinfoplus.com: Le rayonnement de la musique haïtienne dans la Caraïbe