« Rara jodi a e demen » : une expérience participative pour la réappropriation du Rara

Les participants avec le professeur Jean Casimir

Depuis le début du mois de septembre, l’association Caracoli a réuni une quarantaine de jeunes du quartier de Berthé pour mettre en œuvre le projet « Rara jodi a e demen » afin de mieux comprendre ce que peut représenter le Rara pour les habitants de ce quartier de Pétion-ville.

Pour ce faire, le projet se déroule selon trois axes de travail, où les jeunes participants sont les acteurs des recherches de terrain, les organisateurs des activités culturelles et les responsables de la couverture médiatique du projet.

Un premier groupe de travail, baptisé « Chache konnen », réuni sous la responsabilité du professeur Jean Sergo Louis, mène des recherches de terrain dans le quartier, à partir d’un questionnaire sur le Rara, sur sa pratique et sa perception à travers les générations, des habitants les plus âgés aux plus jeunes.

En parallèle, le groupe de travail « Mete sou pye », dirigé par Gary Lubin, organise des séances de ciné-débat pour élargir les connaissances sur le Rara en général. La première séance a évoqué la variété des formes de Rara en Haïti, à partir de plusieurs vidéos et d’un extrait du film « Toro Lacou », présenté par son réalisateur, Pierre Michel Jean. Après avoir montré des images de Rara de l’étranger (Cuba, République dominicaine, Etats-Unis), la seconde séance a bénéficié de la participation de Elizabeth McAlister, professeur de religion à l’université Wesleyan de Middletown et auteur d’un ouvrage de référence sur le sujet Rara ! Vodou, Power and Performance in Haiti and its Diaspora. Pour replacer le Rara au sein de l’Histoire d’Haïti, la troisième séance a donné la parole au professeur Jean Casimir. Enfin, la quatrième et dernière séance a évoqué différents projets en cours autour du Rara, tels que le festival de Rara de Paillant, les expériences de KORAL dans le Sud ou encore le travail de la Commission nationale de coopération avec l’UNESCO, que Kesler Bien Aimé a détaillé devant les participants.

A chaque fois, « Imaj nou », le troisième groupe de travail, encadré par Phalonne Pierre Louis, était présent pour réaliser la couverture photographique des activités. Il produira également une exposition de photographies à partir des résultats des recherches de terrain du groupe « Chache konnen ».

La clôture du projet aura lieu le dimanche 12 décembre dans les locaux de l’Institution de formation intégrale de Berthé (Pétion-ville), à partir de 3PM, en présence des participants qui présenteront le résultat de leur travail, et des groupes Ti Follow et Follow Jah, qui assureront l’animation musicale. 

Le projet « Rara jodi a e demen » bénéficie du soutien de la FOKAL et de l’UNFPA et de la collaboration des écoles : Collège Frères Paul, Institution Mixte de la Formation intégrale et l’Institution mixte América de Pétion-ville.

Sur le net :

Muselles : « Rara jodi a e demen », pour une autre perception du Rara

Nouvèl FOKAL : Rara jodi a e demen, une expérience participative pour la réappropriation du Rara