Septen sur tous les fronts

SeptenTribecaDriveInLe week-end de Pâques a été très chargé pour l’Orchestre Septentrional d’Haïti, actuellement en tournée aux Etats-Unis.

L’Orchestre a d’abord participé à la première mondiale du documentaire « When the drum is beating », dans le cadre du festival de film indépendant créé par Robert de Niro, Tribeca Film Festival de New York.

Une première soirée en plein air, le vendredi 22 avril, a eu lieu dans le prestigieux Battery Park de Manhattan, au pied du World Financial Center Plaza. Plusieurs centaines de personnes étaient réunies pour assister à la prestation de l’Orchestre et à la projection d’extraits du film en avant-première. Malgré le froid de cette soirée d’avril, le public a manifesté son plaisir en répondant chaleureusement aux sollicitations des chanteurs, dans une ambiance de fête, illuminée par les gadgets fluorescents offerts par les sponsors.

Deux jours plus tard, lundi 25 avril, le tapis rouge attendait l’Orchestre Septentrional pour la première mondiale de « When the drum is beating » au SVA Theater de Manhattan. L’Orchestre était au grand complet pour découvrir le film, commencé cinq ans auparavant, en 2006. Le réalisateur, Whitney Dow, a expliqué, dans son discours d’introduction, qu’il entendait montrer une image d’Haïti différente de celle que diffusent d’ordinaire les media internationaux. En suivant l’Orchestre Septentrional dans ses activités ordinaires en Haïti, il a essayé de mettre en avant les émotions des Haïtiens dans leur vie quotidienne, ponctuée depuis plus de soixante ans par la musique du plus ancien groupe haïtien. La première a attiré à nouveau un public aussi varié que nombreux, curieux de découvrir Haïti à travers l’histoire exceptionnelle de ce groupe musical qui a traversé avec bonheur six décennies d’une Histoire turbulente.

Acclamé par la presse et le public international pendant ce week-end de Pâques, l’Orchestre Septentrional n’a pas délaissé pour autant ses fanatiques haïtiens. Entre les deux soirées au Tribeca Film Festival, une délégation de musiciens s’est rendue à la cérémonie « Compas on Broadway », où l’Orchestre était nominé dans la catégorie du meilleur groupe de l’année (format complet). Si le prix a été remporté par Disip, la nomination de l’Orchestre démontre, à qui en douterait, que le doyen des groupes haïtiens est toujours de taille à rivaliser avec les formations les plus récentes !

Après cette soirée phare pour l’industrie musicale haïtienne, l’Orchestre Septentrional a animé un bal, le dimanche soir, dans le nouveau Vault Café de Elmont. Dès le lendemain matin, le staff du management de l’Orchestre, réuni à New York pour ce week-end trépidant, s’est livré à une séance d’écoute du prochain album de l’Orchestre dans les locaux du Final Mix Studio. L’album, qui comportera treize musiques, sera disponible à partir de la mi-juin 2011.
Avec ce rythme de travail, la richesse de son répertoire et la jeunesse de ses musiciens, il est sûr que la Boule de Feu sera prête à briller une fois de plus pour son soixante-troisième anniversaire !!

AYITI MIZIK, une association au service de tous les professionnels de la musique haïtienne

Ayiti Mizik logo couleurLa première conférence de presse de l’association AYITI MIZIK a eu lieu le jeudi 28 avril 2011, au restaurant Brasileiro de Pétion-ville, en présence du bureau de l’association, de membres actifs, de professionnels de l’industrie et des représentants de la presse écrite et audio-visuelle.

Joël Widmaïer, musicien, membre actif de AYITI MIZIK, a présenté chacune des personnes présentes à la tribune. Lionel Benjamin, musicien, président de l’association, a expliqué que l’association des professionnels de la musique, Ayiti Mizik, fondée en mars 2010, s’est donné pour mission de structurer, promouvoir, protéger et faire prospérer le secteur de la musique en Haïti en lien avec la diaspora et l’étranger, à travers la formation et l’encadrement de ses membres.

Eddy Renaud, responsable de Sonomix, a insisté sur les objectifs précis de l’association tandis que Andy Georges René, avocat et conseiller légal de AYITI MIZIK, a explicité les modalités d’adhésion. Robert Denis, fondateur de Télémax et Canal Bleu, vice-président de l’association, a présenté les membres d’honneur de AYITI MIZIK, parmi lesquels on peut compter Mme la Ministre, Marie Laurence Jocelyn Lassègue. Milena Sandler, attachée de presse, secrétaire de l’association, a évoqué les activités réalisées, notamment le cycle de formation subventionné par l’Institut Français, et les projets à venir. Charlot Murat, manager, membre actif de l’association, a évoqué les actions internationales de AYITI MIZIK, tandis que Fred Lizaire, animateur et producteur, a rappelé l’importance pour chacun des professionnels du secteur de la musique, de se réunir dans une association pour faire entendre leur voix et leurs intérêts communs.

Les panélistes ont ensuite répondu aux questions des journalistes et des professionnels de la musique présents à cette première conférence de presse. Leurs préoccupations portaient sur la question des droits d’auteur, la défense de la production et de l’identité haïtienne en Haïti, notamment dans les media, la promotion de la musique haïtienne à l’étranger, l’encadrement des jeunes, ou encore les avantages offerts par AYITI MIZIK à ses membres adhérents. Ces différents points constituent des questions d’importance pour l’industrie musicale haïtienne, questions pour lesquelles AYITI MIZIK se propose d’élaborer une réponse collective afin de faire poids sur les instances de décision et obtenir de meilleures conditions de vie et de travail pour l’ensemble des professionnels concernés.

Sur le net :
Ayiti Mizik
Le Nouvelliste : Ayiti Mizik ou faire prospérer l’industrie musicale haïtienne
Haïti Press Network : Ayiti Mizik, une association pour encadrer les professionnels de la musique haïtienne

Ti-Coca & Wanga-Nègès au Festival de jazz de la Nouvelle Orléans

NoJazzFestLes troubadours Ti-Coca & Wanga-Nègès ont quitté Port-au-Prince, jeudi 28 avril 2011 avril, pour participer au festival de jazz de la Nouvelle Orléans, du 28 avril au 1er mai 2011.

Pour son édition 2011, le festival de jazz de la Nouvelle Orléans rend hommage à Haïti et à la culture haïtienne.

Parmi les groupes haïtiens invités, on compte, en plus de Ti-Coca & Wanga-Nègès : Boukman Eksperyans, Djakout #1, DJA-Rara, Emeline Michel, RAM, Tabou Combo et Wyclef Jean.

Des artisans seront également présents.

Différentes tables rondes sont prévues autour des relations historiques et culturelles entre Haïti et la Nouvelle Orléans. Elles seront animées par des spécialistes, tels que Joyce Marie Jackson et Gage Averill, ethnomusicologue responsable de la récente réédition des travaux de Alan Lomax en Haïti, nominée aux Grammy Awards.

Pour la partie musicale, en plus des artistes haïtiens, la programmation sera assurée par Bon Jovi, Jason Mraz, John Legend and the Roots, Robert Plant & the Band of Joy et The Decemberists, pour les plus connus.

Le festival se prolongera sur le week-end suivant, du 5 au 8 mai 2011.

De son côté, Ti-Coca & Wanga-Nègès repartira pour un concert unique à Paris, le 5 mai prochain. Il sera en tournée au Canada au mois de juillet. Des projets sont déjà en préparation pour l’automne, en Europe (Belgique, France, Italie).

Remerciements spéciaux à Emeline Michel.

Sur le net :
Festival de jazz de la Nouvelles Orléans
Creative Loafing

Caracoli à la première mondiale de « When the drum is beating », le documentaire sur Haïti et l’Orchestre Septentrional d’Haîti au festival Tribeca de New York

When the drum is beatingLa première mondiale du documentaire « When the drum is beating » (Tanbou frape), qui raconte l’histoire croisée d’Haïti et de l’Orchestre Septentrional, aura lieu au festival du film Tribeca de New York, le lundi 25 avril prochain.

Ce long métrage documentaire a été réalisé par Whitney Dow pour Two Tone Productions.

D’après le dossier de presse, le documentaire entremêle l’histoire d’Haïti et celle, exceptionnellement longue, de l’Orchestre Septentrional. Le film fait des allers et retours dans le temps, entre le passé et le présent, pour s’arrêter finalement sur les problèmes actuels auxquels le pays est confronté : brutalité du colonialisme français, révolution sanglante qui a donné leur liberté aux Haïtiens, poids écrasant de la dette extérieure, occupation américaine, avènement de la dictature brutale de François Duvalier, puis l’espoir créé par l’arrivée au pouvoir de Jean-Bertrand Aristide et le désespoir qui a suivi sa chute…

Au milieu de cette histoire de bruit et de fureur, depuis plus de six décennies, l’Orchestre Septentrional réussit l’exploit de se maintenir actif. Le documentaire, selon le dossier de presse, en rencontrant les musiciens, leur engagement, leur gaieté et leurs rêves passionnés, s’approche de ce qui fait d’Haïti l’un des pays les plus fascinants de cet hémisphère.

Le film est une co-production réalisée avec Independent Television Service (ITVS) en liaison avec la National Black Programming Consortium (NBPC) grâce au financement de Corporation for Public Broadcasting ; il est produit en collaboration avec TV Ontario, avec le soutien de Sundance Institute Documentary Film Program.

A l’occasion de la première mondiale du film, une soirée musicale animée par l’Orchestre Septentrional sera donnée le vendredi 22 avril au Tribeca Drive-In.
La première aura lieu le lundi 25 avril à 6h30PM.

Pascale Jaunay, directrice de Caracoli, sera présente pour rencontrer les professionnels de la musique intéressés par la promotion de l’Orchestre Septentrional.

Plus d’info :
When the drum is beating
Tribeca Film Festival
Interview de Whitney Dow sur le site du Tribeca film festival

Sur le net:
Le Matin : Septentional, au sommet de sa gloire !
Haiti Libre : Première mondiale du film When the drum is beating
Haïti Press Network : Haïti et Septentrional au festival Tribeca de New York
Infohaiti.net : l’Orchestre Septentrional au coeur de l’histoire d’Haïti

Le jazz, la Caraïbe, la République Dominicaine et Haïti

ponenciaLa 4ème conférence internationale, Musique, Identité et Culture dans la Caraïbe, organisée par le Centre León, le Ministère de la Culture dominicain et l’Institut d’Etudes Caribéennes (Instituto de Estudios Caribeños, INEC) s’est tenue du 15 au 17 avril 2011 à Santiago de los Caballeros, République Dominicaine.
Cette année, la conférence portait sur le jazz dans une perspective caribéenne.

Dans une ambiance sympathique et détendue, les meilleurs spécialistes de la question se sont retrouvées aux côtés d’experts de disciplines transversales (histoire, anthropologie, éducation, gestion culturelle, etc.) et de grandes figures du jazz caribéen, parmi lesquelles : Justo Almario (Colombia), Bobby Carcassés (Cuba), Luis Colón (République Dominicaine), Crispín Fernández (République Dominicaine), Giovanni Hidalgo (Puerto Rico), Luis Marín (Porto Rico), Humberto Ramírez (Porto Rico),Poncho Sánchez (USA), etc.

Les conférenciers ont insisté sur les apports des musiques afro-caribéennes dans la constitution du genre américain, ainsi que sur les spécificités du latin jazz et de ses variantes locales dans son développement actuel.

La conférence commune de Pascale Jaunay et Rossy Diaz a porté sur les expressions contemporaines du jazz haïtien et dominicain dans leurs rapports avec les traditions musicales de l’île. Elle s’est concentrée sur quelques cas spécifiques qui éclairé les points communs reliant les créateurs des deux pays, malgré l’absence de relations et parfois même d’intérêt réciproque. En ce sens, elle a aussi mis en évidence le besoin de plus de connaissances et d’échanges pour nourrir des expressions musicales autonomes, moins dépendantes des grands centres de production, notamment des Etats-Unis.

Dans cette perspective, la Conférence du Centre León, Musique, Identité et Culture dans la Caraïbe, rencontre majeure de la musicologie caribéenne, représente un pas considérable dans la constitution d’une recherche et d’une identité régionale intégrée.

Sur le net:
Hoy : Jazz invadio Ciudad de los Caballeros
El Nacional: Artistas y personalidades asisten feria de la Cultura
Diario Libre: El jazz en la mira del Caribe
Listin Diario : Debates en torno al jazz

Participation au Congrès de Musicologie du Centro Leon (République Dominicaine): « El jazz en una perspectiva caribeña »

MICPascale Jaunay, directrice de Caracoli, participera à la Conférence Internationale de Musique, Identité et Culture dans les Caraïbes (MIC) qui se tiendra prochainement en République Dominicaine.

La Conférence aura lieu du vendredi 15 au dimanche 17 avril 2011 dans les locaux du Centre León de Santiago los Caballeros, dans le Nord du Pays.

La Conférence Internationale de Musique, Identité et Culture dans les Caraïbes (MIC), organisée tous les deux ans, réunit des universitaires, des acteurs et des amateurs de la musique, la danse et la culture des Caraïbes pour qu’ils partagent leurs connaissances et participent à influencer des politiques qui renforcent l’identité culturelle au niveau national et régionale.

L’événement est conçu comme un espace critique et de réflexion pluridisciplinaire, permettant de partager les recherches et les expériences sur les musiques, les identités et les cultures des Caraïbes.

Après le merengue, le son et la salsa, et le bolero, la quatrième Conférence porte cette année sur : le jazz dans une perspective caribéenne. Elle étudiera notamment la spécificité du latin jazz par rapport au genre original forgé aux Etats-Unis.

Dans un souci d’intégration, Pascale Jaunay et Rossy Diaz, musicienne, critique et opératrice dominicaine, ont choisi de présenter une conférence commune sur le thème : « les chemins du jazz et de la fusion avec les traditions musicales (afrodescendantes) en République Dominicaine et en Haïti ».

Des spécialistes internationaux tels que Cristóbal Díaz Ayala (Cuba-Porto Rico), Luc Delannoy (Belgique) seront présents pendant les trois jours de conférence, ainsi que Thurgot Théodat et Pierre Rigaud Chéry, qui apporteront leur témoignage sur le jazz en Haïti.

Plus d’info :
Centro Leon
Rossy Diaz